Revenons quelques décennies en arrière, dans les années 80.
L’ULM, que beaucoup de stars de rallye-raid avaient permis de faire connaître au grand public lors de courses mythiques fortement médiatisées comme « La Grande Course », rencontre des moments difficiles, avec une accidentologie forte, qui amènera certains responsables, au sein même de l’Autorité, à le re-qualifier en : Ultra Léger Mortel.
Que s’était-il passé à cette époque pour en arriver là ? Les erreurs de pilotage et les pannes moteurs trop fréquentes opéraient une « sélection naturelle » malheureuse, dont les causes identifiées étaient une formation trop rapide, trop succincte, et une fiabilité des moteurs faible, du fait de bricolages parfois hasardeux et un entretien inadapté.
Plus de 35 ans après, si nos moteurs sont devenus fiables, nos formations de plus en plus rigoureuses et de qualité, force est de constater que cette année, ce sont encore les erreurs de pilotage et les nombreux arrêts moteurs en vol, mal gérés, qui tuent. De plus, on observe que la population concernée par l’accidentologie mortelle, est majoritairement dans la tranche d’âge 65-75 avec une date d’obtention du brevet ULM de plus de 10 ans.
Il y a donc un parallèle fort entre ce début d’année et la situation du milieu des années 80, avec des pilotes, non pas formés trop rapidement, mais dont les compétences se sont étiolées, au fil des ans, par manque de remise en question, et l’absence de vols réguliers en compagnie d’un instructeur depuis l’obtention de leur brevet.
De même, le nombre non négligeable de pannes moteurs en ce début d’année doit nous alerter sur la qualité des montages, le suivi et le sérieux que nous mettons dans l’entretien de cet organe qui, s’il doit être considéré comme pouvant tomber en panne en ULM, n’en reste pas moins un élément de sécurité des vols majeur de nos machines.
Ne répétons pas les erreurs du passé ! Avoir une démarche volontaire de voler à intervalles réguliers avec un instructeur, doit faire partie de nos actions vitales annuelles, de même qu’une maintenance suivie de notre moteur et de la structure de notre ULM.
Les Commissions Formation et Sécurité des vols vont faire de ces objectifs une priorité pour 2018 mais d’ores et déjà devançons l’appel !!!
votre « lettre mensuelle de la Sécurité des vols » évolue, et s’appelle dorénavant le « Bulletin de Sécurité des vols ».
Cette formule plus complète, vous propose, aux côtés des articles habituels «l’Édito » et « Réflexions », deux nouvelles rubriques : « la Sécurité en chiffres » qui a pour but de vous informer, au mois le mois, sur la situation de notre accidentologie telle que nous la connaissons dans notre base de données RaSU, et « Du côté de la Formation » car Formation et Sécurité des vols sont intimement liées, et qu’il est naturel que l’on trouve ces deux sujets regroupés.
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BULLETIN SÉCURITÉ DES VOLS N°38